Selon un timing bien établi, tout ce beau monde entre en action dès le vendredi pour une double « qualif » aussi disputée qu’à l’accoutumé. Très vite en action, Mané Vignjevic impose sa suprématie dans la première séance, repoussant à bonne distance Sébastien Grippon et David Perier. Dans la foulée, Mané améliore encore son chrono dans la seconde séance, réservée aux deuxièmes pilotes, mais sans épingler une nouvelle pole pour autant. Pour 113/1000 de secondes, David Perier lui brûle la politesse, tandis que Sébastien Grippon s’immisce à nouveau dans le tiercé de tête. Crédités des 22ème et 26ème temps, Gérard Holtz et Tomer Sisley s’en sortent avec les honneurs

Essais qualifs pilotes A : 1Vignjevic ; 2.Grippon; 3.Perrier, etc.

Essais qualifs pilotes B : 1.Perrier ; 2.Vignjevic; 3.Grippon, etc.

COURSE SPRINT 1 : GRIPPON S'AGRIPPE

Profitant de son rang de « poleman », Mané Vignjevic entame la première course du samedi en tête de la meute. A mi-course, la fameuse 555 caracole toujours devant avec presque trois secondes d’avance sur Sébastien Grippon et quasiment cinq sur un groupe où l’on bataille ferme entre David Perier, Théo Bourgogne, Emmanuel Migne et Bruno Chaudet. Frédéric Morel suit à la septième place malgré une pédale d’embrayage qui a eu la mauvaise idée de céder au départ. Pourtant, ce sera bien lui l’animateur de la fin de course. Déchainé, il parvient à remonter en troisième position, signe le record du tour et passe à cette place sous le drapeau à damier. Devant lui, Mané Vignjevic s’impose sans discussion possible devant Sébastien Grippon, qui signe-là son premier podium.
« Cela a été une bonne course. J’ai réussi à créer assez rapidement un petit écart, ce qui m’a ensuite aidé à limiter la casse alors qu’il y avait beaucoup d’huile sur la piste », se félicite le vainqueur.
Derrière les trois hommes, Bruno Chaudet termine lui aussi sa course tambour battant en reprenant l’avantage sur Théo Bourgogne dans le dernier tour. Suivent ensuite Emmanuel Migne, Guillaume Patze et un malchanceux David Perier qui revendiquait encore une place sur le podium à deux tours de l’arrivée. Bien que parti de très loin avec son 26ème chrono en « qualif », Claude Watteyne parvient à incorporer le top 10.

Le podium : 1.Vignjevic ; 2.Grippon; 3.Morel

COURSE SPRINT 2 : MOREL EXCELLE

En fin de journée, les Legends Cars reprennent le chemin de la courbe Dunlop, tandis que David Perier confirme sa pole en bouclant le premier tour au commandement. Sa joie sera de courte durée. Dès le passage suivant, Mané Vignjevic reprend ses habitudes et tente en vain de distancer le pilote d’Eure-et-Loir,  bientôt relayé par David De Saeger et Frédéric Morel, ralenti au départ par le tête-à-queue de Sébastien Grippon.
Confirmant sa vélocité de la première manche, Frédéric Morel s’offre le scalp du leader à mi-course, puis poursuit son effort pour rejoindre le damier en vainqueur devant Mané Vignevic et David De Saeger, au coude à coude jusqu’à la fin. A l’arrivée, seulement 20/1000 de seconde les séparent devant la cellule de chronométrage !
« Quelle bagarre ! Je préfère finir deuxième dans ces conditions que gagner seul », clame le premier. « On a essayé de s’entraider avec Mané pour revenir sur Fred (Frédéric Morel), mais sans succès. De toute façon cette troisième place me convient. Elle me permet de réaliser une bonne opération au championnat », reconnait le second.
Quant au vainqueur, Frédéric Morel, il a matière à se réjouir : cette victoire est ma première d’une liste qui ne manquera sûrement pas de s’allonger à l’avenir…
Au pied du podium, Claude Watteyne prolonge sa remontée de la course 1 en finissant quatrième à l’arrachée face à Théo Bourgogne.

Le podium : 1.Morel; 2.Vignjevic ; 3.De Saeger, etc.

ENDURANCE : MIGNE DEMINE

Dimanche matin, le ciel se fait inquiétant à l’instant où la meute des Legends Cars est lâchée pour 40 minutes d’ultime confrontation. Toujours aussi à l’aise, Frédéric Morel se porte immédiatement au commandement devant Bruno Chaudet et Théo Bourgogne. Tandis que Sébastien Grippon remonte rapidement à la quatrième place, l’ordre ne varie pas au niveau du trio de tête jusqu’à l’heure des premiers arrêts aux stands. Comme on pouvait le craindre, ce sera aussi l’instant où une pluie fine commencera à détremper la piste…
Dans ces conditions, une fois la fenêtre des arrêts refermée, une nouvelle course débute. Impérial, Emmanuel Migne surgit en tête et prend rapidement la mesure de Claude Watteyne, finalement lourdement pénalisé pour un arrêt trop rapide, et Théo Bourgogne.
« Je n’étais que cinquième en début de course, mais quand j’ai vu la pluie arriver, j’ai tout de suite compris qu’il y avait un coup à jouer ! », résume le Vendéen, lui aussi auteur en ce dimanche de sa première victoire en LCC.
Finalement classé à la deuxième place, Théo Bourgogne est rejoint sur le podium par Sébastien Grippon. « L’auto n’était pas réglée pour la pluie. Dès son apparition, cela est donc devenu très compliqué… », plaide l’intéressé, qui aura tout de même réussi à résister à Guillaume Patze en fin de course.

Le podium : 1. Migné ; 2.Bourgogne ; 3.Grippon

EN BREF

A QUI LE TITRE ? Vignjevic pénalisé par la Direction de course, la Cup est totalement relancée à la veille de l’ultime manche de Lédenon, les 14/15 octobre. Propulsé en tête, le Belge David De Saeger y disputera le titre avec David Perier, son propre équipier Guillaume Patze et Bruno Chaudet.

TOMER SISLEY DANS LA MEUTE et parmi les « p’tits » nouveaux, Michaël Martinet est de ceux qui ont rejoint la LCC au Mans. Agé de 45 ans, le garçon est un transfuge des courses de Sprintcar, où il s’est déjà forgé un joli palmarès. « Rouler ici, au Mans, au volant d’une telle auto, c’est juste énorme ! Je prends un plaisir fou et, en plus, il y a de la bagarre comme en Sprintcar ». On le reverra à coup sûr.

Crédit photo: Photographe Harold Bilkey

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