Malgré une météo du vendredi alternant entre pluie et… mousson, tout le monde est prêt à se mouiller dès la première séance de qualification. Le jeune Belge Mathieu Detry y arrache définitivement la pole dans son dernier tour en distançant Bruno Chaudet de 2/10 de secondes. Suivent Guillaume Patze, Emmanuel Migné et Peyo Dupont. Les conditions s’améliorent quelque peu pour la deuxième séance, celle des pilotes « B » dont Stéphane Chambon n’est pas le moins connu. Invité à partager l’auto de Mathieu Detry, l’ancien champion du Monde moto crée la surprise en dominant très nettement ses adversaires. A une demi-seconde, Bruno Chaudet limite la casse, mais les autres favoris sont loin, emmenés par Frédéric Morel.

Essais qualifs pilotes A : 1.Detry; 2.Chaudet; 3.Patze, etc.

Essais qualifs pilotes B : 1.Chambon; 2.Chaudet; 3.Morel, etc.

COURSE SPRINT 1 : UN BOUILLANT CHAUDET

Samedi, à l’heure où la première course sprint s’élance, la météo a changé du tout au tout. Sous un ciel bleu retrouvé, la piste est cette fois parfaitement sèche. Fort de sa position de « poleman », Mathieu Detry prend immédiatement la tête des opérations et passe le cap de la mi-course avec Bruno Chaudet blotti dans ses roues. A cinq secondes, Théo Bourgogne est déjà remonté à la troisième place, suivi de près par Emmanuel Migné et Guillaume Patze.

La situation semble figée, mais Bruno Chaudet attend son heure. Dans le dernier tour, le pilote du team Marguerite porte une attaque victorieuse sur le leader et passe sous le drapeau à damier avec 142/1000 d’avance sur lui !« J’ai pris un bon départ, puis j’ai fait travailler mes pneus proprement, sans « surpiloter ». Cela m’a permis de pouvoir accélérer le rythme dans les dernier tours et de passer Mathieu », analyse le vainqueur.

A ses côtés, le battu peste contre un paramètre qui semble lui avoir coûté cher… « Je suis parti avec des pressions de pneus incorrectes. L’auto était intenable de l’arrière dans les courbes rapides… ».Relégué à un peu plus de sept secondes, Théo Bourgogne se satisfait, lui, parfaitement de sa place sur le podium. « Je suis parti dixième, j’arrive troisième. Le départ a été un peu compliqué, mais je me suis ensuite vite retrouvé dans un bon groupe, ce qui m’a aidé à remonter », résume le jeune étudiant.

Fabien Boeri, quatrième, peut se féliciter d’avoir réussi un parcours assez semblable. Seulement qualifié en huitième position, le pilote de Champigny-sur-Marne est encore septième à mi-course, avant de mettre la fin de course à profit pour remonter au pied du podium. Il précède finalement Emmanuel Migne, Claude Watteyne et Bruno Destoop. A l’inverse, Guillaume Patze est l’un des grands perdants de cette manche 1. Troisième en début de course, il échoue au huitième rang sur la ligne d’arrivée.

Le podium : 1.Chaudet; 2.Detry; 3.Bourgogne

COURSE SPRINT 2 : THEO TRES HAUT

Quatre bonnes heures plus tard, c’est au tour de Stéphane Chambon de relayer Mathieu Detry à bord de la Legend Car flanquée du N°4. Sans attendre, l’ex motard boucle le premier tour en tête, puis c’est au tour de Bruno Chaudet d’endosser le rôle du chef de file, avant de laisser à nouveau la vedette à l’ancien vainqueur des 24 heures du Mans motos. A mi-course, celui-ci mène les débats, tandis que derrière lui, Claude Watteyne, parti de loin, est parvenu à ravir la deuxième place à Bruno Chaudet.

Dans une fin de course incroyablement indécise, le Belge va même s’emparer brièvement du commandement. Puis, alors que le Safety Car est de sortie, Stéphane Chambon boucle un nouveau tour en leader après avoir dépassé sous drapeaux jaunes. La sanction est immédiate : il écope d’un Drive through, tout comme Claude Watteyne pour le même motif.A deux tours de l’arrivée, Théo Bourgogne s’invite en tête devant Bruno Chaudet et Claude Watteyne, qui vont tous deux se faire coiffer par Frédéric Morel dans l’ultime boucle. Qualifié en septième position, Théo a une nouvelle fois réussi à se frayer un chemin dans le peloton, et pour le gain de la victoire cette fois !

Finalement pénalisé d’une minute pour n’avoir pas effectué le passage exigé par la Pit Lane, Watteyne abandonne la quatrième place à Fabien Boeri, lui-même suivi de très près par David Perier et David De Saeger. Preuve de l’intensité de cette course 2, le dixième, Emmanuel Migne, est pointé à moins de cinq secondes du vainqueur sous le damier !

Le podium : 1.Bourgogne; 2.Morel; 3.Chaudet

ENDURANCE : LA DERNIERE A MOREL

Dimanche midi, arrive l’heure de l’endurance et pour le coup, de la toute dernière course de l’année. Bien décidé à prendre sa revanche de la course sprint, Mathieu Detry se porte immédiatement au commandement et enchaine le premier quart d’heure de ronde au coude à coude avec Théo Bourgogne.

Déjà décrochés, suivent Frédéric Morel, David Perier, Bruno Chaudet et Guillaume Patze.La séquence des passages aux stands venue, Mathieu Detry passe le relai à Stéphane Chambon, mais la manœuvre intervient un tour trop tard alors que la fenêtre des arrêts autorisés est déjà refermée. « C’était bien parti, mais on a oublié de me panneauter à temps. Je suis vraiment déçu pour Stéphane… », expliquera le jeune Mathieu.De fait, tandis que se profile la fin de course, Stéphane Chambon traine une minute de pénalisation qui le prive de tout espoir d’un bon résultat, sinon de victoire.

Débarrassé de ce rival, le leader Théo Bourgogne n’a pas la voie libre pour autant. Talonné par Frédéric Morel, il finit par lui céder définitivement la première place à trois tours du but. « J’étais très bien en début de course, puis le comportement de l’auto s’est dégradé et Frédéric est remonté sur moi… », constate le vainqueur de la deuxième course sprint de la veille.

Jamais réellement distancé, Bruno Chaudet rejoint les deux hommes sur ce dernier podium 2016. Au classement, leurs poursuivants sont loin : à plus de dix-huit secondes avec, dans l’ordre d’arrivée, Sosthène Rousseau, Simon Aillaud-André Patze, David Perier, Thibaut Chiron, Eric Sonntag, Sébastien Grippon et le tandem Guillaume Patze-David De Saeger.

Le dernier cité peut être heureux de l’issue de sa saison. Ce jeune Belge de 25 ans, formé à l’école de la Formule Renault et de la Clio Cup, achève sa deuxième campagne complète en LCC (avec celle de 2013) en champion. « Au final, le titre s’est joué sur la régularité. Je ne remporte qu’une course de l’année, à Nogaro, mais en ayant jamais abandonné. C’était indispensable. En partageant l’auto avec Guillaume Patze dans les courses sprint, je n’avais aucun droit à l’erreur », explique le nouveau lauréat de la Legends Cars Cup, avant de balayer toute incertitude quant à son avenir… « Sans hésiter, je resigne pour 2017 ! L’ambiance de la Legends Cars Cup n’existe nulle part ailleurs. En matière de rapport qualité-prix-amusement, il n’y a vraiment pas mieux sur le marché ».

Le podium : 1. Morel; 2.Bourgogne; 3.Chaudet

EN BREF

DU MICRO AU VOLANT. A force, cela devait bien finir par arriver ! Habituée à suivre et à commenter les prestations des pilotes de la Legends Cars Cup pour le compte de Motors TV, Guénaelle Longy est passé de l’autre côté de la barrière à Lédenon. En bon élève, la journaliste a constamment amélioré ses chronos sous l’œil d’un connaisseur ; son compagnon Patrick Pilet.

PODIUM LCC 2016 : 1. De Saeger; 2. Chaudet; 3. Perrier

PODIUM MASTERS 2016 : 1. Watteyne; 2. Vignjevic; 3. Crasson

PODIUM LEGEND GIRLS 2016 : 1. Baudouin; 2. Padovani; 3. Riehl

PODIUM ESPOIRS 2016 : 1. De Saeger; 2. Patze; 3. Bourgogne

Crédit photo: Photographe Harold Bilkey

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